parisbiarrotte

 [A ma déesse d’une époque lointaine, l’automne reflète la couleur de mes émotions] Ma vie n’était que désespoir et désert.  J’étais un humain parmi tant d’autres, vivant et errant sans but. Je subissais. Chaque jour un peu plus une colère sourde montait du plus profond de mes entrailles et se répandait dans tous mes membres, ankylosés par la cruauté de ce monde. J’étais l’ombre, celle que l’on sent nous suivre sans jamais réellement exister. Je vivais derrière cette caméra. Sur ce gigantesque plateau de tournage o

"ELLE" Tu la vois passer. Ton regard suit le mouvement fluide de son déhanché. Tes yeux s’écarquillent au rythme du balancement de ses hanches. Elle tourne légèrement sa tête vers toi, esquisse un sourire et tu t’imprègnes du parfum laissé par ses cheveux flottant dans l’atmosphère de ce mois de mai. Tu te mets à rigoler et lui lance un clin d’œil. Cela ne lui plait guère : son visage s’assombrit, elle pince ses lèvres de poupée de porcelaine et rentre dans le bâtiment. Tu fais peine à voir. Si je le pouvais je viendrais te réc

Paris - Avril 2014 A la prochaine station nous arriverions à Montparnasse. Il descendrait du train, me remercierait de l'avoir accompagné, m'embrasserait sur les joues puis je repartirais dans l'autre sens. Je ne voulais pas le laisser partir sans lui avoir dit. C'était donc entre le moment où il me dirait au revoir et le moment où je repartirais de mon côté que je devais lui en faire part. Je paraissais toute fragile à ses côtés : il me dominait largement du haut de ses 1m80. Je ne pus m'empêcher de le détailler, sa silhouette mince et bien faite, ses mains légèrement br